2.Les maladies fréquentes du nez
Une des maladies les plus grave pour le nez est la perte de l'odorat. Les troubles de l'olfaction peuvent se traduire de différentes manières:
A) Les dysosmies, troubles qualitatifs:
- La cacosme : qui est la perception d'une mauvaise odeur effectivement présente dans l'organisme et ressentie par le patient et son entourage. Ces mauvaises odeurs sont souvent liées à des pathologies sinusiennes, ammygdaliennes, dentaires ou encore dues à un reflux gastro-oesophagien.
- La parosmie : c'est la modification par le patient d'une odeur habituellement agréable en une odeur désagréable (par exemple : une odeur de brulé ou d'excréments).
- La phantosmie : est la perception par le sujet d'une odeur qui n'existe pas.
"système olfactif"
B) Les pertes quantitatives :
Les troubles quantitatifs de l'olfaction vont de l'hyposmie (qui est une perte partielle de l'odorat souvent due à des crises migraineuses ; cette pathologie est rarissime, nous n' en parlerons donc pas) et l'anosmie.
L'anosmie est un trouble de l'odorat qui se traduit par une perte (ou une diminution forte) de la sensibilité aux odeurs. Cette maladie est dans la plus part des cas causée par la déformation du nerf olfactif (situé sous le lobe olfactif), ou peut survenir en cas d'atteinte. C'est une lésion fréquente dans certains traumatismes crâniens (les filets du nerf olfactif qui traversent la lame criblée de l' ethmoïde,sont déchirés à ce niveau). Elle est aussi responsable d'une perturbation du sens du goût, voire d'une perte totale de la sensibilité aux saveurs des aliments, car le goût et l'odorat sont extrêmements liés, comme nous l'avons expliqué dans la première partie. L'anosmie acquise peut mener à la dépression et même à une perte de la libido.
C) Les causes :
Petite parenthèse pour les medecins:
Le grand nombre de causes nécessite un bilan complet comportant:
- Un interrogatoire à la recherche d'un traumatisme crânien récent ou d'une exposition chimique professionnelle
- Des tests olfactifs permettant de distinguer les anomalies quantitatives et qualitatives
- un examen endoscopique (L'endoscopie est un examen d'un organe ou d'une cavité intérieure à l'aide d'un endoscope: système optique constitué de lampes et de miroirs, qu'on introduit dans les parties du corps pour les observer) peut déceler une rhinite (rhume) chronique ou une polypose naso-sinusienne (maladie inflammatoie chronique affectant les sinus du visage)
- le scanner des sinus est systématique pour compléter l'exploration de fentes olfactives et de l'ethmoïde.
Un IRM ait être pratiqué pour rechercher des causes tumorales intra-cérébrales (méningiomes olfactifs, gliome...).
Les pertes de l'odorat peuvent être causées par anomalie du portage aérien:
Ces anomalies peuvent être celles de la polypose naso-sinusienne (les polypes, par leur présence, empêchent les molécules odorantes d'atteindre la fente olfactive) ou encore les rhinites chroniques (qui entrainent un surplus de sécrétions de mucus sur l'épithélium olfactif, ce qui altère la pénétration des molécules odorantes vers les récepteurs sensoriels).
Elles peuvent aussi avoir une origine centrale.
L'atteinte se situe, soit au niveau du bulbe olfactif, soit au niveau cortical.
Ces atteintes peuvent être :
- un traumatisme crânien
- la maladie d'alzheimer (dont la perte de l'odorat serait un signe précoce)
- le méningiome (tumeur généralement bégnine) du bulbe olfactif...
Il existe d'autres causes mais elles sont plus rares (comme la maladie de Parkinson, les tumeurs cérébrales, le diabète, etc...)
D) Les traitements :
Ils peuvent être d'ordre médical ou chirurgical et doivent être adaptés à la cause (on peut par exemple pratiquer une ablation d'un méningiome en cas de polypose naso-sinusienne).
Le traitement médical symptomatique peut aussi être utilisé. La corticothérapie générale (traitement par corticoïdes) est le traitement de référence : on prescrit des corticoïdes locaux de façon continue pour la polypose naso-sinusienne et la rhinite chronique. Des antihistaminiques sont aussi conseillés pour cette dernière.
D'autres traitements thérapeutiques ont été étudiés et certains ont parfois fait preuve d'une relative efficacité (comme par exemple le zinc, les protaglandines, la théophiline... et même certains antidépresseurs).
http://www.institut-nez.fr/nez-pathologies-frequentes/perte-d-odorat-14.html
et wikipédia
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